La Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens (CAVP) vient de constituer une enveloppe spéciale pour soutenir les candidats à l’installation.
Pour un jeune diplômé désireux de se lancer sur le circuit officinal français, le projet d’acquisition d’un fonds de commerce – et du local professionnel qui lui est associé – représente un gros investissement : l’opération est d’autant plus délicate à financer que la négociation d’un emprunt bancaire est conditionnée par le niveau de la contribution directement injectée par le demandeur sous la forme d’un apport personnel immédiatement disponible (capitaux propres).
Cette « avance », dont l’ampleur de la couverture est à la fois déterminée par la valeur de la transaction et l’estimation de la rentabilité future de l’établissement (de 5 à 35% du financement global débloqué), doit notamment servir à régler certaines des dépenses annexes à l’achat : les frais d’acte, les droits d’enregistrements, les honoraires dus aux intermédiaires, trois types de charges qui impactent le prix d’une pharmacie.
Or, « la disparition de certaines officines vient aujourd’hui du fait que le gérant sur le départ n’ait pas pu trouver un repreneur avec un apport suffisant pour solliciter un prêt bancaire » constate la Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens (CAVP). Pour lever ces obstacles, l’organisme, qui finance déjà des entreprises à travers un régime complémentaire par capitalisation, compte cibler ses nouvelles solutions de financement en direction des candidats à l’installation : c’est l’objectif du dispositif « InterPharmaciens » officiellement lancé en février dernier. Doté à hauteur de 20 millions d’euros, ce fonds d’investissement est distribué aux candidats sous forme de prêts obligataires destinés à venir compléter leur apport personnel, sans limite d’âge ni frais supplémentaires et garanties.
Les sommes allouées à intérêt de 2% sont plafonnées à 500 000 euros par dossier et remboursables dans un délai de 10 à 14 ans*, précise la CAVP qui, faute de disposer du droit réglementaire de prêter directement aux entreprises, a choisi de confier les rênes d’InterPharmaciens à un opérateur tiers, en l’occurrence ESFIN Gestion, filiale du Crédit Coopératif, « acteur qualifié du financement de l’économie sociale et solidaire et enseigne reconnue pour son expertise en matière de financement d’entreprise (analyse crédit) ». Plusieurs statuts juridiques entreront dans le périmètre de cette aide à l’installation, notamment les SELAS, SELARL, SARL ou SPFPL. Plus généralement, les nouveaux moyens mobilisés en faveur des primo-accédants visent, selon la Caisse de retraite, à « assurer le renouvellement des générations dans le secteur officinal, et à contribuer au maintien du maillage territorial des laboratoires de biologie médicale et des pharmaciens », et, donc, à sauvegarder le « service de proximité rendu à la population ».
*La CPAV parle très précisément d’une maturité de 10 à 14 ans : ce terme technique, utilisé dans le registre des emprunts obligataires, désigne la durée de vie de ces derniers, comprise entre la date d’émission des titres et celle à laquelle leur valeur nominale est recouvrée par le souscripteur.
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